PME vs grandes entreprises : comment bien ajuster les salaires grâce au benchmark ?

Publié par Célia Renaud

En matière de rémunération, l’équilibre est fragile. Trop bas, les salaires font fuir les talents. Trop élevés, ils fragilisent la rentabilité de l’entreprise. Entre une PME et une multinationale, l’approche diffère, mais l’objectif reste le même : attirer et retenir les meilleurs profils sans faire exploser le budget. Pour naviguer entre ces contraintes, le benchmark salarial est un allié de taille. Découvrez les avantages de cette méthode pour la gestion de la rémunération.

Le rôle du benchmark salarial dans le positionnement d’une entreprise

Dans la grande valse des rémunérations, se fier à son intuition n’est pas suffisant. Un salaire trop déconnecté du marché et voilà que les candidats hésitent, les employés s’interrogent et la concurrence se frotte les mains. Pour éviter ces désagréments, une seule solution : s’appuyer sur des données objectives.

Comme cela est expliqué sur le site de Waage Pro, le benchmark salarial permet de comparer ses grilles de rémunération avec celles du marché. Il ne s’agit pas de copier servilement ce que font les autres, mais d’ajuster les salaires en fonction de son domaine, de la localisation et de la taille de l’entreprise. Des outils spécialisés offrent des analyses précises qui facilitent l’ajustement des grilles salariales en fonction des tendances du secteur.

Pour une PME, cet exercice permet d’éviter de proposer des salaires bien en dessous des standards et de perdre des talents au profit d’entreprises plus généreuses. Pour une grande société, il s’agit d’optimiser ses budgets et de ne pas surpayer certains postes par simple habitude. Dans les deux cas, le benchmark salarial sert de boussole pour fixer des rémunérations compétitives et cohérentes.

benchmark salarial PME grandes entreprises

Les différences de politique salariale entre PME et grandes entreprises

Comparons une PME et un grand groupe : les attentes des salariés ne sont pas les mêmes et les stratégies de rémunération non plus. Dans une PME, la flexibilité est souvent de mise. Moins de grilles rigides, plus de négociations individuelles et une approche pragmatique. L’objectif est d’attirer des profils polyvalents, souvent séduits par un environnement dynamique où chaque contribution est visible. Les hausses de salaire se font parfois au cas par cas, en fonction des performances et des résultats de l’entreprise.

À l’inverse, une grande entreprise s’appuie sur des grilles de salaires standardisées, généralement définies par des conventions collectives ou des accords internes. L’avantage ? Une certaine équité et une progression salariale balisée. Le revers de la médaille est le manque de souplesse pour ajuster rapidement les rémunérations en fonction du marché. Là où une PME compense parfois des salaires plus faibles par une ambiance de travail plus sereine ou des perspectives d’évolution rapide, un grand groupe mise sur des avantages annexes tels que :

  • des primes,
  • une participation ou un intéressement,
  • un plan d’épargne d’entreprise.

Ces deux visions sont différentes, mais le défi est le même : proposer une rémunération suffisamment attractive sans compromettre l’équilibre financier de la société.

Les données à analyser pour optimiser votre grille de salaires

Fixer un salaire ne se fait pas au hasard. Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour garantir une rémunération juste et compétitive. D’abord, la localisation du lieu de travail du collaborateur. Un poste identique peut être rémunéré 20 % de plus selon qu’il est basé à Paris, Lyon ou une ville de taille moyenne. Le coût de la vie influence directement les attentes salariales.

Ensuite, prenez en compte l’expérience et les compétences. Un développeur informatique junior et un expert en cybersécurité n’ont pas la même valeur sur le marché. Certaines compétences rares justifient des écarts de rémunération significatifs, surtout lorsque la concurrence se les arrache.

Le secteur d’activité est tout aussi déterminant. Un responsable marketing dans une startup tech ne touchera pas la même rémunération qu’un homologue dans une association. Les marges, la rentabilité et la dynamique du marché ont un impact sur les politiques salariales.

Enfin, les avantages annexes doivent être intégrés dans l’analyse. Un salaire brut élevé peut être moins attractif qu’une rémunération légèrement inférieure, mais assortie de tickets-restaurant, d’une mutuelle premium et d’un intéressement. C’est le package global qui compte.

Ajuster les salaires grâce au benchmark de rémunération permet d’éviter les écarts injustifiés et de rester compétitif. Que vous dirigiez une PME ou une grande entreprise, une chose est sûre : une rémunération bien calibrée est un atout stratégique, bien plus qu’une simple dépense.

Célia Renaud

Célia Renaud

CEO Exafi.